De Jeannot Malatti.
Il était 8h30 du matin, nous venions d’entrer en classe mais je ne me souviens plus si c’était le 6 juin, la veille ou le lendemain…
Ce jour-là, les fenêtres de la classe étaient grandes ouvertes lorsqu’un avion à haute altitude a largué une multitude de ballons blancs.
A une certaine altitude ces ballons éclataient libérant des prospectus. Ce qui en ces temps de guerre était un événement insolite. Nous avons tous sautés par la fenêtre pour essayer de les récupérer, sans se soucier que l’on était en guerre et que notre maîtresse Mme Lacroix (la maman de Bernard et Gilbert) était dépassée par la situation !! Vous imaginez notre curiosité car tous ces papiers qui virevoltaient au gré du vent, nous aurions bien aimé les attraper…
Mais les gendarmes en état d’alerte ont sillonné toute la région pour interdire à la population de lire et d’être en possession de cette propagande alliée, sous peine de graves poursuites par l’occupant… Nous avons su dans la journée même qu’un ballon non éclaté s’était posé aux « Ruppes » dans le jardin de la « Félicie » (grand-mère de la famille Desjacques) mais que les gendarmes l’ont bien vite récupéré !!
Nous avons rapidement appris par « radio Londres » que nous interceptions, que le Débarquement allié avait eu lieu le matin du 6 juin et que ces tracts donnaient des consignes particulières à la population…
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